Aujourd’hui, l’on s’attend forcément à une suite naturellement radieuse pour le ST. A Maher Kanzari à présent de couver son groupe, le galvaniser et l’affûter afin que le Stade soit de nouveau récompensé en fin de compte.
Une maîtrise défensive remarquable, un excellent pressing, de belles intentions dans le jeu affichées, un 4-2-3-1 parfaitement huilé, les clés du succès stadiste de la saison passée n’ont pas besoin d’être énumérés au vu des résultats de l’équipe avec des victoires à la pelle sur fond d’une attaque qui carbure et d’une arrière-garde qui se fissure rarement. Au Stade de la saison sortante, aussi, la réussite ne tenait pas uniquement du plan de jeu proposé, car loin de toute révolution tactique, chacun savait ce qu’il devait faire. Le mérite revient forcément aux joueurs, mais aussi à l’entraîneur qui a su créer une équipe qui repose notamment sur une inusable assise défensive , des relais et des porteurs d’eau, en veux-tu en voilà ; le tout ponctué par une complémentarité offensive qui a fait des étincelles.
Avec un bloc défensif très compact, juste devant Sami Hlel qui a prolongé d’une saison l’aventure, le Stade s’est montré, la plupart du temps, imperméable et imperturbable. Et pour revenir au dernier rempart, Hlel, 35 ans, a fait figure de repère de l’équipe avec 23 rencontres disputées, tout en préservant ses buts à 11 reprises. « Qui veut aller loin ménage sa monture », dit le dicton et, à cet effet, Hlel a pu compter sur un quatuor défensif quasi-intraitable avec l’hermétique paire Ben Abda-Sahraoui aux côtés de deux axiaux à l’activité débordante, Laïfi et Khalfa. Voilà pour l’arrière-garde stadiste, un compartiment doté de joueurs rodés et rompus aux dures batailles de la Ligue 1. Ce faisant, n’omettons pas de signaler à ce propos que le solide axial Hamza Ben Abda se trouve dans le collimateur du Club Africain.
Recrutement malin et ossature équilibrée
Toujours volet pilier stadiste, Ndao, en sentinelle, apporte énormément de sérénité, alors qu’Oumarou se distingue par sa propension à ratisser, couvrir l’espace dans la largeur, apporter tout son soutien en situation de repli mais aussi monter au charbon et marquer quand il en a l’opportunité.
Enfin, avec Ghazi Ayadi à la manœuvre, le Stade a gagné en maîtrise au milieu et en termes de possession du cuir. En clair, quand Ghazi Ayadi pose le pied sur le ballon, les Mejri et Khadhraoui se projettent et se ruent alors que, dans le même temps, Jouini s’engouffre tantôt mais temporise aussi de temps à autre avant de proposer des séquences dont lui seul a le secret. La saison passée donc, sans conteste, le Stade fut l’équipe qui a produit le plus séduisant football du championnat, empilant les buts surtout, mettant régulièrement en difficulté ses adversaires dans le jeu tout en se montrant efficace à terme. Inoubliable exercice 2023-2024 pour le ST, une formation qui a réussi ce qu’il y a peut-être de plus beau pour un club : faire vibrer un bastion au rythme des victoires de son équipe. Aujourd’hui encore, en plein été, dans le Grand-Tunis, cela se ressent encore avec de plus en plus de maillots rouges et verts arborés. Pour les fans, il y a forcément de quoi être fier et bomber le torse car l’épopée stadiste s’est produite grâce à une bonne évaluation de toutes les forces vives du club, surtout en recrutant malin depuis quelque temps déjà. Résultat, l’effectif actuel semble totalement équilibré avec une ossature en place, de bonnes doublures et des cadres convoités.
Aujourd’hui, l’on s’attend forcément à une suite naturellement radieuse pour le ST. A Maher Kanzari à présent de couver son groupe, le galvaniser et l’affûter afin que le Stade soit à nouveau récompensé en fin de compte. Pour les dirigeants, il sera question surtout de ne pas plier devant les tentations du mercato, d’autant que les finances du club ne sont pas si solides.
Le Stade parviendra-t-il à préserver ses cadres tentés de partir ailleurs ?